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Déambulations et inspirations in Shanghaï
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1 novembre 2012

Notre quartier - běn xiǎo qū - 本小区

Le quartier que nous habitons est situé dans l'ancienne Concession Française. Cette appelation fait référence à l'ancienne zone de droit Français dans le Shanghaï du milieu du XIX au milieu du XXe siècle. Cette époque est encore relatée comme celle de la grande épopée de Shanghaï, époque à laquelle le commerce avec l'occident et l'industrie japonaise se fonde et s'intensifie à Shanghaï, ouvrant ainsi la ville au monde tout en lui donnant les lettres de noblesse et l'indépendance qu'elle porte encore aujourd'hui aux yeux du reste de la Chine.

concession francaise 1882Plan de la Concession Française à Shanghaï en 1882-1883

 

on vit ici!

Plan de Shanghaï en 1945

Et comme toute zone de passe droit dans une ville en pleine essor, le quartier devient aussi très vite le lieu où l'on brille et ou l'on s'amuse. De nombreux bals et fumeries d'opium se répendent dans toute la Concession (il y en avait 1700 en 1870, un vrai incendie!), crééant l'émulation et la réputation de cette ville dans la ville.

fumerie,P20opium

 

Le tumulte nocturne caractérise toujours la concession Française, comme si chaque nuit la débauche clinquante du Shanghaï des grandes années s'emparait de l'âme des passants. La musique, la cuisine et les accents internationaux ne cessent de se mélanger, au plus grand plaisir des nombreux expatriés, jouissant d'un niveau de vie aisé et chérissants cette parenthèse onirique de leur vie. Et c'est vrai, impossible de le nier, plutôt l'assumer car nous en faisont parti...

 

notre quartier

 

 

Se balader dans les ruelles à l'ombre des platanes qui soulignent le tracé ancien de la ville n'est pas moins déplaisant en journée. L'architecture de briques, de pierres et de cailloux incrustrés laisse entrevoir le faste de cette époque comme autant de reliques auquels les magasins de brics et de brocs sont suspendus. Quelques belles villas resplendissent dans leurs écrins verdoyants comme des natures mortes de musée, surveillées par des gardes aux uniformes aussi bien taillés que les boules de buis et autres berberis, qui meublent eux aussi l'entrée du jardin.

 

Des parcs publics, disséminés aux quatre coins du quartier comme des troquets parisiens aux coins des rues, invitent à se prélasser tout comme les personnes agées qui viennent se reposer à l'ombre le temps d'un après-midi ensoleillé. Quelques autres s'étirent et se frappent les bras à même les arbres. Le temps semble s'être arrêté...jusqu'à ce que surgissent les enfants montés sur leurs roulettes, faisant fuir oiseaux, chats et vieux pour remplir l'espace sonore de leurs cris joyeux.

 

 

Je trouve moi-même mon petit plaisir à me balader dans le parc d'à côté. Juste pour passer tout en déposant quelques croquettes à minette accompagnées de quelques caresses, ou pour courir si j'ai l'énergie, pour dessiner si le temps m'en dit, ou juste pour observer le monsieur qui écrit un poème en calligraphie à l'eau à même le sol, pour me laisser tenter de me joindre à une scéance de taï-chi le matin ou accepter l'invitation de jouer au ballon prisonnier avec une sorte de plume rebondissante en rentrant d'une balade le soir, ou encore partager quelques mots d'anglais pour répondre à la curiosité des enfants...ce parc est une histoire à lui tout seul, un article entier lui sera sans aucun douté consacré!

 

P1070441 forcé

 

 

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